Sondage

quand une personne est connue de plusieurs structures, il est important de partager les éléments de diagnostic sans trahir la nécessaire confidentialité de ce qui est confié. Une grande partie de ce qui est dit à la personne qui recoit le demandeur d'emploi l'est en fonction de réponses à des questions et nous ne posons pas les mêmes, ne serait-ce que parce que nous avons des pratiques ou des objectifs différents. De même la perception de ce qui va au delà des mots comme l'attitude, les peurs, les réticences peut varier d'une personne à l'autre comme le montre la pratique des entretiens à deux. Un bon diagnostic, un diagnostic partagé par le demandeur d'emploi c'est une condition de réussite de l'accompagnement.

Je suis conseillère accompagnement CEJ à Pole emploi. Dans le cadre de nos accompagnements nous réalisons un diagnostic de la situation avec la personne au moment de l'inscription puis tout au long puis actualisé tout au long du parcours par le conseiller référent. Pour ce diagnostic nous nous nous appuyons sur un outil intégré dans notre applicatif qui aborde 3 thèmes:
le projet + les techniques de recherche d'emploi + les freins : cela permet d'identifier avec les DE ses besoins et ses points d'appui

l'utilisation de cet outil n'est pas bloquant, moi je l'utilise (presque) systématiquement. un diagnsotic complet prend env 45 mn

Le diagnostic des différents acteurs est indispensable pour accompagner la personne à condition d'avoir un outil commun pour une efficience et efficacité. Par ailleurs, cela évite la prise en compte des données du demandeur (exple conseillère rsa suivi TH et conseiller cap emploi : discours parfois très différents)

Bonjour,
Il est nécessaire de travailler de concert pour optimiser l'accompagnement.
Du fait d'être un ex agent de Pôle emploi, j'ai gardé des contacts avec les conseillers et n'hésite pas à prendre mon téléphone ou mon mail pour interpeller le conseiller référent, q'il soit de Pôle emploi ou d'une autre structure d'accompagnement (Mission Locale, CHRS, PLIE, etc).
Il serait pertinent, afin de pouvoir compléter correctement l'ASP lors de la déclaration d'embauche, d'avoir des éléments tels que :
* N° Sécurité Sociale et attestation de droits,
* N°CAF avec date d'ouverture des droits (cela nous est demandé)
* Depuis quand la personne est inscrite à Pôle emploi , etc...
Afin de compléter au mieux les documents qui nous sont demandés lors de la déclaration d'embauche.
En tant que prescripteur, je devais mettre le numéro de sécurité sociale du candidat, mais il n'apparaît plus en tant qu'employeur....
Merci !

Il est primordial d'avoir des contacts réguliers entre les différents intervenants pour être sûr d'avoir le même discours concernant une personne accompagnée, de pouvoir confronter nos points de vue lorsqu'ils différent, de pouvoir échanger sur le discours de la personne qui n'est pas forcément le même selon l'interlocuteur. Je suis conseillère entreprise à Pôle emploi, référente IAE, ancienne conseillère sur l'accompagnement global, le RSA... Le fait de connaître les interlocteurs (MLJ, Conseil Départemental, CAP EMPLOI, IAE, EA) et d'avoir des contacts très réguliers par tél, mail, réunions pour faire le point, etc permet de faire le maximum dans l'accompagnement des personnes.

Il semble que les informations échangées doivent rester à la main de la personne accompagnée.
L''effet pygmalion n'est jamais très loin dans nos métiers et il serait dommage de déposséder les personnes de leurs capacités à se réinventer.

Par contre, en cours d'accompagnement, le travail collaboratif nécessite d'échanger des informations sur l'avancée du travail. La nature des informations à échanger et les modalités de cet échange est à définir au risque d'être contre productif.

Nous proposons quelques règles :
- le projet de parcours systémique est et doit rester l'objet (le référent commun de travail) autour duquel les échanges s'articulent (nécessite un système d'évaluation partagé)
- la personne accompagnée est présente lors des échanges
- un professionnel est chargé de préparer les échanges, s'assurer que la personne reste active dans les échanges et qu'elle soit décisionnaire à l'arrivée.

A ce titre, la démarche Référent de Parcours propose une méthode d'intervention porteuse de résultats solides.

Je suis conseillère PE. L'outil diagnostic est un très bon outil et il permet de balayer toute la situation du DE. Par contre, en effet, il manque des informations. Lorsque la personne est au RSA, pas de numéro CAF, pas d'info sur le contrat d'engagement (ou pas clair) à cause des codes administratifs (suivi par un opérateur public de placement).

Le partage d’éléments objectifs d’un diagnostic est essentiel dans le travail partenarial . Les regards croisés sur les situations :
- garantissent notre éthique ( ne pas être tout puissant dans une situation)
- Evite les questions redondantes ( plusieurs fois la même question )
- Assure une cohérence dans le suivi global
- Il évite aussi des discours parfois très différents de la part de la personne suivi et du coup une perte de temps pour tous les acteurs
Il serait bien d’avoir un outil commun pour une efficience et une efficacité.
Il est nécessaire de travailler de concert pour optimiser au mieux l’accompagnement