Bonsoir,
Effectivement comme écrit dans la précédente réponse, vous ne pouvez pas forcer un bénéficiaire, car cela serait contre-productif au final.
Toutefois en formation vous allez apprendre la méthodologie d'un suivi d'insertion.
Une fois le diagnostic socio-professionnel fait et le plan d'action établi , vous allez devoir décider d'un cadre (directif, semi directif, libre) mais également choisir une posture professionnelle et définir le type d'accompagnement (thérapeutique, maïeutique ou initiatique) que vous allez appliquer pour la suite de l'accompagnement
En effet, chaque bénéficiaire est différent et donc chaque accompagnement le sera également, d'où le fait qu'il n'y ait pas de solution "toute prête". D'ailleurs au cours d'un suivi vous pouvez être amené à changer de cadre et de posture afin de vous adapter aux évolutions positives ou négatives.
Et quand vous vous retrouvez face à une résistance de la part d'un bénéficiaire qui refuse de lever un frein, alors vous devez faire "le diagnostic" de cette résistance, et chercher le "pourquoi" afin de pouvoir réellement comprendre le problème, pour ensuite amener le bénéficiaire à comprendre à son tour ce qu'il va se passer s'il accepte de lever ce frein ou pas. Bien entendu en adaptant votre façon de faire à la personne, à sa sensibilité, ou à l'urgence.
En ACI on peut être amené à simplement rappeler les conditions du CDDI à un salarié, et lui dire clairement qu'on mettra un terme à son contrat s'il refuse la levée des freins sans raison... Tout comme on peut faire preuve de beaucoup de patience ou de pédagogie, car la personne sera trop sensible ou fragile psychologiquement pour un cadre trop stricte
Et si on dit qu'un CIP ne doit pas décider à la place d'un bénéficiaire, certaines situations font que le CIP doit influencer avec intégrité une personne si elle est entrain de faire le mauvais choix pour son avenir.
Car si notre idéologie est d'amener la personne vers ses rêves, il ne faut pas oublier que notre rôle 1er est d'offrir un véritable avenir aux gens, et donc de faire prendre conscience de la faisabilité d'un projet professionnel, quitte à influencer la personne dans une autre direction pour son bien.
Et bien entendu, influencer la personne ne consiste pas simplement à lui faire dire oui, mais bel et bien à lui faire comprendre l'importance pour elle de lever le frein, et l'amener à accepter en toute connaissance de cause. Car une personne qui accepte sans comprendre, en disant oui pour nous faire plaisir, elle ne s'investira pas dans son insertion et risque de lâcher en cours de route ou à la 1ére difficulté.
En vous souhaitant une bonne soirée
Marie Ange