Zoom Formation - Semaine 7

Par : Thierno N. , le 6 décembre 2022, 10:46

"Places de formation non pourvues, comment y remédier ?"

N'hesitez pas à renseigner dans vos réponses votre territoire et votre institution d'appartenance (PE, CCAS, CD, ML, etc.) pour une meilleure exploitation des contributions.

Merci pour votre participation

Par : n.fauqueur, le 7 décembre 2022, 09:50

simplifier les démarches pour gain de temps

Par : e.gastaldi, le 7 décembre 2022, 10:02

Permettre à chaque stagiaire de percevoir une rémunération pendant toute la durée de la formation. Beaucoup abandonne ou n'intègre pas la formation pour raison financière. Ouvrir le droit à la RFPE pour les DE arrivant en fin de droits en cours de formation et n'ayant plus d'autres allocations possibles.
PE Nice.

Par : d.boularouah, le 7 décembre 2022, 10:25

Il est difficile d'adapter en temps réel des offres de formation à des besoins en recrutement, hormis à mettre en place des actions d'adaptation au poste (AFPR ou POE de pole emploi). En revanche, si les besoins en recrutement sont réguliers, saisonniers par exemple, des actions de formation en amont sont possibles y compris en délocalisé sur les territoires ravitaillés par les corbeaux :)
La difficulté n'est d'ailleurs pas de monter de tels projets mais de les faire non pas dans l'urgence mais en prévisionnel. La deuxième difficulté est de motiver des demandeurs d'emploi sur des métiers qui peuvent ne pas être attractifs.
Les découvertes métiers ou MRS peuvent les aider à fixer leur choix mais c'est tout de même compliqué. Un déficit d'image lié à l'entreprise (il y a de mauvaises entreprises disons le) ou à des secteurs d'activité est compliqué à contourner.
Que pourrait faire France Travail ? Identifier des populations types, jeunes en échec scolaire et pas encore déscolarisés, ou en accompagnement pole emploi ou mission locale et favoriser les échanges avec ces secteurs d'activité en recherche. Pour la formation, la région viendrait en complément. Ou pole emploi. Idem pour les bénéficiaires de minima sociaux.

Par : catherine.gayant, le 7 décembre 2022, 10:59

Quelles formations ne sont pas pourvues? Qualifiante? Validation de projet?
Il faudrait aussi demander à ceux qui refusent d'entrer en formation alors que les projets sont validés. Quelques exemples de refus? Manque de mobilté, pas de transport en commun, pas d'auto école à proximité du domicile, pas d'argent pour se rendre mobile, refus du/de la conjoint(e), problématique de garde d'enfant, agoraphobie, probléme de santé soudain, déçu lors de la présentation en info co...
Et quand on propose l'internat tout payé: on ne les voit plus, refus d'internat, trop loin, préfére attendra plus tard, des vacances sont déjà prévues, les aides au permis? J'ai peur de conduire, ...
Et pour les centre de formation: pas le bon porfil, pas le niveau, sans parler du refus sans explication, les horaires de transport en commun ne corespondent pas aux horaires de formation,...

Par : sandrine.bourel, le 7 décembre 2022, 11:23

Sandrine BOUREL,Mission Locale Grenoble : de notre côté concernant l'orientation en amont de la formation; 1 nous manquons de partenaires desireux de jouer le jeux de faire visiter et découvrir leurs structures;et de terrain de stages de decouvertes de métier. Peut-être prendre des alternants RH en Geiq qui s'en charge.
Aussi, deployer les intervenants extérieurs salariés d entreprises pour former quelques heures les stagiaires de la formation continue

Par : lvamazy, le 7 décembre 2022, 11:57

bonjour, nous rencontrons des difficultés concernant la mutualisation des formations / financement, bien souvent nous n'avons pas le nombre de stagiaires nécessaire. Il serait pertinent de coordonner la mise en place des formations entre les OPCO et le Pôle Emploi. Afin de réduire le coût de celle-ci, et de promouvoir des stagiaires qui ne sont pas inscrits dans le protocole d'un ACI / ETI. Car les organismes de formations se dépalcent suivant un nombre minimum de 12 stagiaires, et quand on observe le prix de leur prestation, il serait bon de travailler en bonne intelligence.

Par : Maggy G. , le 7 décembre 2022, 14:48

Nos jeunes accompagnés sont de plus en plus jeunes, "insaisiables" et éloignés de l'emploi. Cette année, 20 places (10%) restent à pourvoir, malgré de multiples actions pour aller-vers et faire-venir, et les modalités d'accompagnement, pourtant déjà très accompagnantes, ne suffisent plus à lever leurs freins du fait de l'accroissement de leur manque d'autonomie et de leur désinvestissement, montant en puissance depuis la sortie des confinements. Nous mutualisons avec un autre dispsitif d'orientation pro sur les actions de découverte sectorielle mais ne pouvons pas le faire pour les savoirs de base et la mobilité, ce qui manque pour les plus éloignés car nos moyens, eux, décroissent tout aussi sérieusement (malgré les envolées intentionnelles gouvermentales sur le sujet inclusion / insertion).

Par : aude.halley, le 7 décembre 2022, 15:14

Question autrement posée:
Comment adapter la formation aux besoins et envies du public?
- Besoins: par ex. mode de garde des enfants (qui pose pb également pour la recherche d'emploi), pas seulement sur le plan financier mais également concrètement: pas de places en crèches ou chez des ass mats disponibles "dans l'urgence"
- Envies: la majorité du public n'a pas envie de s'orienter vers les métiers porteurs (Santé /HCR / Bâtiment... ) et les formations associées, du fait des conditions de travail réelles ou supposées
Quid de l'individualisation?

Par : catherine.larue, le 7 décembre 2022, 15:58

je me joins à plusieurs des commentaires que j'ai lus.
il me semble que la logique de remplissage prend la problématique "à l'envers", la pression que nous avons pour remplir, compléter les sessions le plus possible ne permet pas toujours de faire l'accompagnement à la vérification d'un projet de façon sereine et de partir du besoin du demandeur d'emploi. cet accompagnement au projet est long et inclut non seulement la connaissance du métier envisagé mais aussi la sécurisation (financière notamment) du parcours de formation. parfois l'urgence financière prend le relais et un projet de formation est abandonné purement et simplement au profit d'une reprise d'emploi directe.
de plus, il ne faut pas oublier que les formations qui se remplissent le moins, en général, sont celles qui correspondent à des métiers en tension et pour lesquelles ce qui pose problème c'est les conditions d'exercice du métier lui-même (poste à pénibilité, horaires décalés, temps trop partiels, travail les weekend, prise en charge des frais de trajets non couverts ou trop peu, sous-effectif dans les établissements ou entreprises conduisant à un burn out, absence de mode de garde d'enfants sur des horaires décalés, aversion des demandeurs d'emploi qui ont connu un échec scolaire pour retourner en formation, pas de perspective d'évolution...).
je pense qu'il n'y a pas de solution "miracle" mais qu'il est urgent que les entreprises mettent tout en oeuvre pour amélirorer les conditions de travail, s'engager réellement et durablement sur les mesures facilitantes aux postes difficiles et redorer leur image. peut être que des exo squelettes pouvant limiter le poids de charge ou la répétition, le développement de domotique ou autres applications dans le monde du travail seraient à étudier.

Par : m.modrego, le 8 décembre 2022, 10:15

Bonjour,

A la Mission locale de Paris, je fais plusieurs hypothèses concernant la difficulté de mobiliser les jeunes 16-25 ans sur l'offre de formation :
* Le grand volume d'offres proposées sur le bassin pourait généré une invisibilité des offres (noyées dans la masse), malgré l'information faite sur notre site internet, sur les outils de la Région IDF, etc. cette information digitale doit être accompagnée par des médiateurs (numériques, pédagogiques, etc.)
* Les conseillers référents ont besoin d'être régulièrement informés, acculturés sur les formations "pertinentes" (sur quels indicateurs? métiers en tension, opportunités d'évolution ? etc.)
* Le phénomène de non recours des jeunes à l’aide publique proposée s'expliquerait aussi par "un manque d’information des jeunes concernant l’accès aux droits sociaux, analyse le manque de confiance de certaines personnes à l’égard des institutions publiques, et met en évidence l’effet catalyseur de la précarité socio-économique sur le non-recours. Une deuxième partie décrypte les principales attentes des jeunes qui reviennent vers les institutions après avoir été en situation de non-recours. Elle remarque la prévalence des attentes relevant de l’accès à la citoyenneté économique sur les attentes relevant de l’accès à la citoyenneté sociale, revient sur la façon dont les jeunes souhaitent être informés sur leurs droits dans le cadre de l’accompagnement social, et précise le type de relation qu’ils espèrent pouvoir construire avec les professionnels. La conclusion souligne enfin quelques effets possibles de l’expérience du non-recours sur l’apprentissage de la citoyenneté chez les jeunes" source : Benjamin Vial : https://www.cairn.info/revue-…)
* Enfin, selon André Chauvet, "consultant, qui est intervenu le 24 novembre 2022 à Nantes, à l’invitation du Carif-Oref Pays-de-la-Loire. Dans cette difficulté à toucher les publics, il pointe les dispositifs, "prescriptifs et sélectifs", fondés sur "des prototypes d’usagers". Et ouvre des perspectives pour les professionnels de l’accompagnement : favoriser la rencontre, donner un pouvoir de transaction aux personnes. Autant de pistes qui impliquent une évolution du métier des conseillers. "

Quelques pistes d'actions (non exhaustif)
* travailler l'orientation professionnelle en mettant le jeune/usager au centre afin qu'il/elle travaille le sens et la motivation de ses choix,
* proposer des interventions d'entreprises auprès des jeunes pour leur faire "toucher du doigt" les réalités, créer de l'envie,
* utiliser des plateaux techniques
* expérimenter dans le cadre de PMSMP

Bonne journée,
Manuela Modrego

Par : Gilles A. , le 8 décembre 2022, 11:17

Bonjour,

Je suis Gilles ALONZO, Conseiller Pôle Emploi et j'accompagne depuis 20 ans des allocataires (RMI puis RSA puis accompagnement GLOBAL au sein des EPI de la ville de Paris, et maintenant en Acco Renforcé BRSA Paris + expérimentant le SPIE 75.)

Le danger de ce genre de situation est de retrouver des demandeurs d'emploi dont l'adhésion se fait en dernière minute ou dans l'urgence sans que le projet soit travaillé en amont. Nous finissons donc par retrouver des personnes ayant suivi des formations mais n'exerçant pas car le métier ou les contraintes inhérentes à celui-ci ne ne correspondent pas à sa situation. Exemple : lors d'une information collective RSA et secteur d'assistance au personnes, près d'un tiers du public avait suivi une formation d'auxiliaire de vie mais se trouvait dans une situation de problématique de garde de leurs propres enfants....

Réagir dans l'urgence vis à vis des formations est un vrai problème. Il faut résonner sur le long terme afin d'accompagner convenablement le public dans le projet professionnel en tenant compte de leurs contraintes à court et moyen terme ainsi que de leur capacité et apétance (profil RIASEC).

Gilles ALONZO
Conseiller à l’emploi BRSA (public RSA)
gilles.alonzo@pole-emploi.fr
0140796326

27 rue Daviel
75013 PARIS

Par : am.freychet, le 12 décembre 2022, 09:59

Je pense qu'une proposition de formation avec des modules à la carte serait intéressante :
français, remise à niveau, permis de conduire, connaissances des services du territoire (garde d'enfants, mobilité, logement, france services), rencontre avec des entreprises, immersion, information sur les formations professionnalisantes, informatique et accès au numérique,... la personne pourrait s'inscrire sur des modules, un ou plusieurs, en fonction de ses besoins. L'engagement obligatoire sur plusieurs mois peut faire peur, des modules à la carte permettent à la personne un choix, et évite la peur du trop "scolaire". C'est permettre d'essayer et peut être arriver finalement à réaliser une formation assez complète petit à petit.

Par : afauchois.dr.unaihdf, le 12 décembre 2022, 14:43

Bonjour,

Je vais dans le sens des commentaires précédents mais je souhaite également relayer la parole des territoires ruraux.

Actuellement délégué régional de l'Union Nationale des Associations Intermédiaires en Hauts-de-France, j'ai eu l'occasion de fréquenter dans mes anciennes fonctions, CIP, coordinateur, directeur de SIAE les personnes dites "en insertion" même si je n'aime pas ce terme. Depuis ma prise de fonction, j'ai pu me rendre à la rencontre des AI sur la Côte d'Opale, dans les Flandres, dans le département de la Somme en passant par les territoires ruraux de l'Aisne. Mais le constat que je vais dresser ici n'est pas uniquement le fruit de mes rencontres, mais aussi celui de deux études que je souhaite partager : celle menée par l'Inter-réseau de l'IAE Hauts-de-France et une autre par le cabinet mandaté par la DREETS Hauts-de-France.

L'accès à la formation est difficile car le niveau des salariés des SIAE est insuffisant. Les principales raisons de l'échec avant l'entrée en formation sont :
1/ échec aux tests
2/ autre
3/ baisse de la rémunération
4/ emploi à l'issue de la formation

Ne devrions-nous pas supprimer ces tests et laisser une chance aux personnes de se former tout en faisant en sorte d'adapter les formations aux personnes.
Pour encourager les salariés à suivre des formations et plus encore vers les métiers en tension comme dans le BTP, l'hôtellerie restauration, les services aux personnes, etc, interrogeons-nous sur le mode de rémunération. Il faut aussi que nous comprenions les attentes des salariés des SIAE et ceux accompagnés par les PE, MILO, PLIE, etc... Les salariés doivent pouvoir se former et continuer à vivre dignement même en formation. Pourquoi ne pas prévoir une rémunération propre à la formation (et non une indemnité de stagiaire de formation...)

Autre résultat de ces études : les SIAE déplorent un problème d'accès à la formation. Pourquoi ?
1/ dans plus de 80% des cas, manque de proximité géographique du centre de formation
2/ offre inexistante

Dans les secteurs ruraux comme le sud du Pas de Calais, le nord de la Somme, le sud-est de la Somme mais aussi le sud-est de l'Aisne l'accès à la formation est très complexe. A titre d'exemple, voici quelques chiffres sur la répartition des OF dans les Hauts-de-France :

Aisne : 6,58% soit 313 OF
Somme : 9,82% soit 467 OF
Pas de Calais : 16,01% soit 761 OF
Oise : 16,91% soit 804 OF
Nord : 50,65% soit 2407 OF

Il n'est pas étonnant que dans ces circonstances, 14% des SIAE ne mobilisent pas la formation (données au 31/12/2019)
Certaines SIAE et OF prennent alors la décision de délocaliser la formation et de l'organiser sur le territoire mais encore faut-il avoir une formation qui le permette mais aussi d'avoir un espace susceptible d'accueillir ces sessions de formation.

Aurélien FAUCHOIS
Délégué régional
UNAI Hauts-de-France membre de l'IRIAE
afauchois.dr.unaihdf@gmail.com
06 07 77 62 43

Par : lpere, le 13 décembre 2022, 22:58

J'accompagne un public de jeunes MNA (mineurs non accompagnés) dans le secteur associatif. L'accès aux formations qualifiantes ou FLE, ou Socles de compétences pourraient leur permettre de sécuriser leur parcours lorsqu'ils arrivent tardivement sur le territoire et ne sont pas scolarisés. Hors l'inscription pour ces formations demande une pièce d'identité (titre de séjour). Pour ces jeunes l'obtention du titre de séjour dépend du projet en cours c'est à dire scolarité, contrat d'apprentissage. Ces jeunes n'ont que peu de possibilités pour s'intégrer. Difficile de construire un parcours, trouver un contrat d'apprentissage lorsque l'on ne parle pas la langue. Ces formations financées par La Région leur seraient bénéfiques, mais ils n'y ont pas accès.

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