Diagnostic et Orientation - Semaine 2

Par : Thierno N. , le 2 novembre 2022, 08:26

Quel(s) outil(s)/modalité(s) de diagnostic utilisez-vous ?

N'hesitez pas à renseigner dans vos réponses votre territoire et votre institution d'appartenance (PE, CCAS, CD, ML, etc.) pour une meilleure exploitation des contributions.

Merci pour votre participation

Par : Charles D. , le 2 novembre 2022, 14:14

Dans le Département des Ardennes :

Nous avons un système :
* de diagnostic (réalisé par les Conseiller Orientation et Accompagnement (chargé d'orientation + garant de parcours))
* de codiagnostic (réalisé par une équipe dédiée composée d'un travailleur social du CD et d'un conseiller pôle emploi).
* d'orientations directes pour les -26 ans (techniquement jusqu'au 25 ans et 9 mois afin d'avoir au moins 3 mois d'accompagnement avant réorientation) vers les missions locales dans le cadre de notre marché public. Nous nous limitons à ce public car une erreurs d'orientation sur un autre public entraine un ralentissement du parcours et développe le sentiment de l'usager d'être envoyé de référent en référent.

Nous identifions les usagers via le traitement des flux quotidien des organismes payeurs (CAF / MSA) - 1 ETP
Nous utilisons RDV-Insertion et RDV-Solidarités pour demander aux usagers identifiés de prendre rendez-vous pour le diagnostic (c'est eux qui choisissent parmi les dates disponibles la date et l'heure qui leur convient le mieux). Ce système permet l'envoi d'SMS / mail et la génération de courrier que nous envoyons via Maileva de La Poste (pour ne pas avoir besoin de mettre sous pli). Il y a un rappel si le rdv n'est pas pris, de meme que 2 jours avant le rdv pour ne pas oublier (le taux de rdv manqué est d'environ 5%).

Le diagnostic était jusqu'à peu réalisé sur papier et synthétisé dans une phrase de 255 caractères maximum publiposté dans une notification transmise par mail a un référent après avoir été visé / signé par un responsable (qui faisait parfois l'objet d'un rejet du fait de formulation inapproprié / non conforme RGPD). De plus, en 255 caractères, toutes les infos ne pouvaient pas y figurer, etc....
Depuis septembre, nous réalisons les diagnostics sur Carnet de Bord, ce qui permet de transmettre toutes les infos en respectant le RGPD et dans une logique du "dites le nous une fois".
Le diagnostic dure environ 30 minutes (nous avons réduit à 30 minutes afin de ne pas trop approfondir avec l'usager, nos chargés d'orientation n'étant pas référent, mais garant de parcours, il faut suffisamment d'info que pour orienter vers le bon dispositif (nous en avons beaucoup dans le département), mais pas trop pour éviter à l'usager d'avoir l'impression de se répéter entre son référent et son garant de parcours.

Le codiagnostic dans le cadre de l'Accompagnement Global est réalisé conjointement par un conseiller pole emploi et un travailleur social du département. Il dure environ 1H. La proposition d'orientation qui en découle à la meme valeur que celle décidé dans le cadre d'un diagnostic classique. Ils peuvent donc orienter les usagers sur les dispositifs du département (même pour les non RSA).

Par : anneclaire.rezler, le 2 novembre 2022, 16:40

Bonjour,
Je suis conseillère en Mission Locale, c'est une structure qui a en charge les jeunes de 16 à 26 ans déscolarisés. La Mission Locale a pour spécificité de suivre les jeunes dans leur globalité et de travailler en étroite collaboration avec tous les acteurs de l'insertion sociale et professionnelle.
Le diagnostice de la situation est fait lors des entretien oraux avec le jeune et, si besoin, en échangeant avec les partenaires. Le travail est de lever les freins périphériques pour pouvoir amener le jeune vers un emploi durable ou une formation qualifiante.
De nombreux outils sont mis à diqposition des conseillers pour travailler au mieux avec le jeune. Outils numérique, supports papiers, base de données,...

Par : Robert R. , le 2 novembre 2022, 19:05

on ne gère pas du ^personnel comme on gonfle des pneux
Il faut conserver le minimum de confidentialité comme une dignité humaine

Par : Robert R. , le 2 novembre 2022, 19:06

on ne gère pas du ^personnel comme on gonfle des pneux
Il faut conserver le minimum de confidentialité comme une dignité humaine
Par contre il faudra bien un jour accepter enregistrer et analyser les remarques des employeurs SANS les falsifire

Par : Gilles A. , le 2 novembre 2022, 19:37

Je suis conseiller Pôle Emploi sur Paris avec 20 années d'expérience sur les public RMI puis RSA, puis en Accompagnement GLOBAL toujours en lien et en collaboration avec les travailleurs sociaux du Département.

La réalisation ou corréalisation du diagnostic (de situation ou d’orientation) me semble certe, pertinent en début d'accompagnement par le référent initial.

En revanche, la réalité des situations et des entretiens doivent nous amener à admettre qu'aucun diagnostic n'est définitf, que l'évaluation reste permanente, et qu'en fonction de l'interlocuteur, celui-ci est très souvent amené à évoluer.

*La qualité d'écoute et la posture restent les éléments incontournables d'une évaluation approfondie *au delà de tous les outils même si les outils d'aide au Diagnostic disponible sur nos outils peuvent s'avérer aidants. Le travail sur la mise en confiance reste le levier le plus puissant du diagnostic.

Par : sylvie.pelca77, le 2 novembre 2022, 20:13

Conseillère à Pole Emploi depuis 10 ans, le diagnostic doit se faire uniquement dans l'échange avec le demandeur, les outils peuvent aider mais ne pas se substituer à l'échange. Etre à l'écoute est essentiel, un questionnement ouvert. Par contre, que fait on du diagnostic si nous n'avons pas la possibilité d'aider par manque de prestations, d'accompagnements cohérents à la situation de la personne. Il faut arrêter de nous demander de faire des diagnostics avec le but d'orienter vers les prestations du moment.

Par : juanito.valetudie, le 2 novembre 2022, 23:27

BONJOUR
Concernant la problématique du diagnostic et de l'orientation, étant opérateurs de Chantiers d'Insertion et de formation professionnelle depuis
une trentaine d'année, nous avons opté pour un diagnostic réalisé en début de parcours, et réactualisé mensuellement dans le cadre du suivi de parcours, mené par le référent accompagnement social, le référent accompagnement professionnel, et la personne concernée.
En effet le diagnostic ne peut pa être un outil extérieur à la réalité de l'individu, et à la perception qu'il a lui-même de sa situation et de son environnement. Celà veut dire qu'il y a parfois des concepts à déconstruire, des réalités à mettre en évidence, des expériences à décrypter, ce qui nécessite une approche systémique, et une réponse coconstruite avec le participant.
De là , il y a des passerelles avec le référent Pôle Emploi, les services sociaux, les bailleurs, les organismes de lutte contre les addictions, les organismes externes de formation....
Les publics que nous recevons étant le plus souvent l'objet de plusieurs problématiques sociales défavorables, c'est un travail nécessairement
long et éprouvant , mais qui ouvre sur des perspectives motivantes pour le bénéficiaire, en terme d'insertion sociale et professionnelle durable.
juanito V.

Par : murielle.capdevielle, le 3 novembre 2022, 07:46

conseillère aussi de pole emploi depuis 20 ans , je confirme qu un outil ne permet pas un réel diagnostic de la personne .chaque situation est différente et les diagnostics aussi .tout ne rentre pas dans des cases!!
on s occupe de l humain ne pas l oublier.la plus grosse problématique que l on a depuis des années est le nombre trop important de prestations trop de concurrences entre prestataires qui ne calculent que le resultat puisqu ils sont payés sur la prestation et mais nous avons par contre de très maucvais retours des demandeurs d'emploi.ou on constate que la prestation ne s'est pas rééllement passée comme la charte.
beaucoup de prestations ne correspondent pas aux besoins précis des conseillers pour aider le demandeur d'emploi.beaucoup de prestations sont en extra et peu en intra muros donc pour les personnes en transport en commun décrochent vite aussi.

Par : ouahiba.boudendani, le 3 novembre 2022, 09:15

Bonjour,
Dans le cadre d'un accompagnement il est indispensable d'adapter sa posture professionnelle en fonction du demandeur d'emploi que l'on suit. Ma posture n'est pas la même, elle change en fonction de la personne que je reçois je tiens compte avant tout du contexte : Avec de l'empathe, de la bienveillance, de l'écoute +++ on ne peut qu'avancer avec le public. Etre attentif(ve), avoir la distance nécessaire malgré parfois que nous sommes pris par des impératifs (positionnement (e) sur différentes actions que l'on mènent de front) . Nous ne faisons pas ce métier par hasard :)
Bonne journée à vous toutes, et tous

Par : n.morel, le 3 novembre 2022, 10:16

Bonjour,
Dans le cadre d'un accompagnement auprès de plusieurs agences Pôle Emploi et de Missions Locales, nous proposons l'outil Pass To Work.
Grâce à une invitation de la part du conseiller, le bénéficiaire accède sur smartphone ou PC à un jeu pour en apprendre plus sur soi.
Expérience 100% ludique qui permet de lever des freins et de rentrer de suite dans le vif du sujet : ses aptitudes, ses compétences comportementales, ses irritants, sa dynamique d'adaptation, son comportement en groupe, ...
Le conseiller et le bénéficiaire peuvent ensuite débriefer des résultats et visualiser une liste de métiers et de formations qui peuvent correspondre à une orientation professionnelle pour le bénéficiaire !
L'objectif pour le conseiller est de faire un état des lieux des compétences du bénéficiaire, le mettre à l'aise avec une démarche de découverte de soi et passer un moment ludique qui sort du "cadre" des entretiens qui peuvent parfois fermer des demandeurs d'emploi.
Voici un lien vers la ressourcerie sur le sujet : https://urlz.fr/jGwY
Nicolas Morel

Par : Accuel emploi S. , le 3 novembre 2022, 10:21

Conseillère en insertion auprès des publics pour la pluspart très éloignés de l'emploi, le diagnostic est variable d'un individu à un autre et aucun outil ne pourrait vraiment l'établir de manière réaliste. l'accueil, l'ecoute +++++ et la mise en confiance sont les élements qui permettent à la personne accueillir de s'ouvrir et donner les clés permettant de poser un dignostic. on pourra alors s'appuyer sur certains outils à très faible amplitude.

Par : eric.bachschmidt1, le 4 novembre 2022, 13:14

Bonjour,

je travaille chez pole-emploi.
Je constate que nous mettons (l'ensemble des acteurs) une energie et des financements enormes pour des résultats "minimalistes" pour une certaine frange des demandeurs d'emploi. Sont ils vraiment "demandeurs d'emploi" ?
Ils le sont probablement car il n'y a pas d'autre façon de percevoir certains revenus sociaux....
Pourquoi ne pas considérer que 0,X % des personnes ne sont pas en capacité de travailler ?! Par rapport à ça, je propose qu'après un examen approfondi par un ensemble de professionnels agissant dans le social et l'emploi, certaines personnes soient mis dans une catégorie 9 de demandeurs d'emploi et qu'ils n'aient plus d'obligation de recherche d'emploi. Chaque année, un renouvellement de ce statut ferait l'objet d'un examen.
Cela permettrait aux professionnels de se cristalliser uniquement sur les personnes en capacité (ce terme englobant un ensemnle d'éléments) d'exercer une activité salariée.
En contrepartie les personnes accepteraient un revenu forfaitaire en contrepartie d'un engagement de se comporter en citoyen.

Par : geraldine.psaltopoulos, le 7 novembre 2022, 07:31

Psychologue à Pôle Emploi, je partage complètement votre avis... Laissons tranquilles les personnes qui ne pourront jamais plus travailler!!

Par : pascale.simone, le 7 novembre 2022, 10:45

mise en place d'informations collectives avec les acteurs publics de l'emploi pour parler de l'offre d'emploi sur le territoire, sur 2 secteurs géographiques pour limiter les problèmes de mobilité (pas d'agence PE sur le territoire avec 1h de route pour y aller). Entretien tri partite (Département, PE et DE) proposé à la suite. Partage des liste une fois par mois antre les acteurs publicues de l'emploi.
C'est notre habilitation à TZCLD qui a accéleré la mise en oeuvre de cette procédure.

Par : sonia.lefevre, le 7 novembre 2022, 10:47

En tant que psychologue du travail à Pole emploi, je me demande pourquoi certaines personnes sont inscrites avec pension inval 2 ou AAH+++?. Pas d'offres d'emplois /entreprises pour eux, souvent santé très abimée par les conditions de travail, sans travail de reconversion cf CPF en amont avant licenciement ...
Possibilité plutôt de les inscrire sur des choses qui relévent de l'activité mais plutôt bénévole, citoyenne..?sans pression et avec peu d'heures de travail et postes aménagés?
Pas pour le moment en capacité de travailler. Inscrite pourquoi?
Pour autres: ex RSA inscription pour prendre BUS, transport et autres tarifs réduits ...???trop de freins à l'emploi et emplois inadaptés y compris à présent sur les SIAE. Moyens et accompagnement insuffisants.

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