Tout d'abord, il me semble que les gouvernements successifs ont manqué de pragmatisme pour remettre en activité les personnes éloignées de l'emploi. On a vu se multiplier des dispositifs, des acronymes, qui arrivent, changent, disparaissent, reviennent, se complexifient si bien qu' entreprises et conseillers ne s'y retrouvent plus du tout. C'est un mal bien français: celui de croire que plus c'est complexe et mieux c'est. Dans les pays anglosaxons, on prône la méthode KISS qui est à l'opposé. Keep It Simple and Stupid: cela signifie qu'il faut rester "simple et stupide" afin que tout le monde puisse comprendre de quoi il s'agit. Bien évidemment, il y a des dispositifs qui marchent: l'alternance, l'apprentissage, etc... Tout n'est pas à jeter mais je pense que si l'on veut vraiment remettre en emploi le maximum de ces personnes dites "éloignées de l'emploi", il faut mettre en place des politiques simples et claires de baisse de charges vis à vis de ces personnes. Si on explique à un chef d'entreprise que si il embauche une personne éloignée de l'emploi, il sera exonéré de charges sociales à hauteur de 50 %, 70 %, 80 % ou 100 % alors là, il va vite comprendre et réagir. Il faut donc établir la liste des personnes dites "éloignées de l'emploi": handicapés, jeunes issus de QPV, réfugiés, seniors de plus de 60 ans, RSA, Ex jeunes de l'ASE, etc... Ce que l'Etat perdra en collecte de charges, il le gagnera en versant moins d'allocations. Et, ces gens qui toucheront des vrais salaires le dépenseront dans la consommation et cela profitera à l'économie. Hier, le gouvernement a annoncé qu'il allait lancer un titre de séjour "métier en tension". Je ne connais pas les détails mais il semblerait qu'on aille enfin dans la direction du pragmatisme.
Conseils pragmatiques pour remettre en activité les personnes éloignées de l'emploi
Par :
Serge H.
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le 3 novembre 2022, 14:01