Les seniors cadres

Bonjour à tous et toutes,

Je suis chargé des relations entreprise à la Mission Locale et parallèlement à mes activités professionnelles, je suis une formation en double cursus CAFERUIS/Master 1 gestion de projet.
Je ne sais pas si c'est le forum appropriée pour poser ma question et vous expliquer ma thématique.
En effet, dans le cadre de mon expertise technique je dois travailler sur une thématique en rapport avec mes activités et mon lieu d'exercice.
Dans ce cadre, je me rend compte que tous les dispositifs, les mesures d'accompagnement, les ateliers thématiques ainsi que le travail avec nos partenaires pour solutionner les problématiques des jeunes dans les domaines de la santé, du logement , de la mobilité et autres ......sont établis afin de favoriser au mieux l'insertion sociale et professionnelle des jeunes dont nous avons la charge en termes d'accompagnement et de suivi.
Cependant, je constate que dans la gouvernance et les instances des Missions Locales (chez nous 4 collèges: les élus, les administrations et les organismes publics, les partenaires économiques et sociaux, les organismes de formation et partenaires sociaux éducatifs), aucune association représentants les jeunes ou des jeunes ne siègent dans aucun de ces collèges, et je constate même qu'aucune place n'est prévu dans les statuts de l'association.
A l'instar de ce qui est prévue par la loi dans les CROUS ou Universités où les des représentants étudiants siègent dans les instances gouvernantes et décisionnelles, ou existent comme le CEVU (conseil des études de la vie étudiantes), je me pose la question du reccueil de l'avis des jeunes sur le fonctionnement de nos structures, leur perception sur la pertinence ou pas des dispositifs et mesures mises en place les concernant, ou tout simplement partager avec eux et échanger sur nos propres interrogations sur les thématiques de l'emploi, quel regard portent ils sur l'insertion professionnelle, le recrutement, le monde de l'entreprise, le fait par exemple qu'aujourd'hui on puisse entendre des jeunes ne pas rechercher à tout prix le CDI sésame d'une insertion durable dans le monde du travail avec les conséquences que cela engendre. Les entendre sur leur propre vision de l'aménagement de leur parcours professionnel qui passerait pour certains par des période de chômage assumé ou qu'ils souhaitent voir conjuguer avec leurs centres d'intérêts (voyages, investissement dans les domaines de la culture.....), et qui probablement, demain, nécessiteront que les missions des Missions évoluent en fonction de la pluralité ets'adaptent à l'hétérogénité de nos publics demandent à ce qu'ils soient également présents dans les instances gouvernantes afin de les impliquer au mieux dans les dispositifs mesures et réflexions émises en leur faveur.
Je souhaiterais savoir si dans les quelques 400 Missions Locales des jeunes sont représentés et quelles ont été les motivations des élus et représentants siègeants dans les instances gouvernantes pour les y inclure? et je souhaiterais connaître quels sont vos propres réflexions sur leur absence si tant est que la composition des assemblée générale, conseil d'administration, bureau ou tout simplement la loi ne fixe pas leur présence dans les instances gouvernantes.
Comme je vous l'expliquais en préambule de mon propos je ne sais pas si je suis sur le bon forum pour aborder cette thématique mais l'avis des professionnels de l'insertion ou des partenaires m'intéresse fortement.

En vous remerciant

Très cordialement

Bonjour, je suis conseillère en évolution professionnelle dans le 92 et j´accompagne des cadres au sein d´une Agence Pôle Emploi. Les cadres dès 45 ans ont du mal à
se faire embaucher par les entreprises. Nous sommes dans un pays où il ne fait pas bon viellir lorsque l´on est à la recherche d´un emploi. C'est propre à l´état d´esprit français, ce n´est pas le cas dans d´autres pays. Si les droits à la retraite s´allongent, il sera compliqué de maintenir les seniors en emploi. Il faut obliger les entreprises d´une manière ou d´une autre à embaucher des cadres experimentés et peut-être aussi mieux les informer sur les aides. Et côté gouvernance alléger les charges lorsque l´entreprise embauche un cadre senior.

(je suis conseillère pole emploi au sein d'une agence pôle emploi en milieu semi rural, d'abord référente formation, puis accompagnement global, je suis maintenant référente création d'entreprise).
la première chose est de poser le diagnostic, à la fois des difficultés rencontrées (freins santé, mobilité, familiales, savoir être, compétences...) et d'identifier la conscience que la personne a de ses difficultés. Ensuite établir une alliance de travail, c'est à dire une confiance permettant à la personne d'adhérer à ce qui proposé.
les acteurs mobilisés : assistante sociale du CD si difficultés sociales + accompagnement global FSE // orientation vers ETTI/chantier d'insertion avec accompagnement.// orientation vers offre de service pôle emploi (atelier de TRE, formation, prestation VSI, prépa compétences, presta mobilité, presta santé.... ), parfois l'orientation vers des prestations semble peu efficaces soit parce que la personne n'adhère pas soit par manque de qualité de la prestaiton. // proposition de plan d'action avec suivi, lien avec l'entreprise soit à travers des forums, job dating ou directement prise de contact avec l'entreprise. J'utilise ce qui est existant mais il y aurait de nouvelles choses à imaginer .... qui je l'espère pourrait faire partie de ce travail sur la construction de france travail.
importance de développer un partenariat solide basé sur des relations de confiance entre partenaires, et de connaitres les prestations.

Je trouve l'intervention de Mr KOUMAYA sur ce forum très intéressante : les jeunes ont leur propre vision de l'avenir, et s'interrogent beaucoup sur la place qui leur est faite pour y être acteur. Beaucoup ressentent ou expriment des inquiétudes bien compréhensibles au regard des crises auxquelles nous sommes confrontés, sur le plan économique et social, sur le plan géopolitique, mais aussi par rapport à l'environnement que nous leur laissons et au réchauffement climatique...
Ils sont nombreux à n'avoir pas que des problèmes, ils ont aussi des rêves, des aspirations légitimes, et même des idées et des solutions.
Leur faire confiance est un préalable ; leur permettre de siéger - et pas seulement à titre consultatif - dans toutes les instances où se définissent les politiques d'insertion serait une véritable évolution... ! Nous avons collectivement à réfléchir aux espaces que nous pourrions leur ouvrir, pour expérimenter des idées neuves et pistes de solutions aux problèmes d'emploi et de formation, de logement, de santé, de mobilité... La citoyenneté ne se forge que par le FAIRE.
On pourrait imaginer leur confier des budgets, sur le modèle des budgets participatifs dans certaines collectivités !

Bonjour
Beaucoup de choses intéressantes sont dites sur ce forum, mais je m'interroge sur la méthode employée "dans le contexte de la mission de consultation et de la préfiguration de France Travail" . Pourquoi les différentes fédérations nationales regroupant les SIAE (FAS, COORACE, UNAI...) n'ont-elles pas été sollicitées ? Comment vont être exploités les différents points abordés par les intervenants sur ce forum ?
Pouvez-vous nous apporter quelques éléments de réponse ?

Les seniors cadres sont à distinguer en 2 groupes à ce jour : ceux de - de 55 ans et ceux de plus de 55 ans.
Ceux de 55 ans conservent des chances de prétendre à un CDI ou des CDD.
Au delà de 55 ans, la création d'activité ou les formes alternatives (management de transition, portage, groupement d'employeurs...) sont à quelques exceptions près les seules possibilités.
Il faut une campagne massive auprès des recruteurs pour stoper cette discriminition qui n'honore pas la France.
Une charte RSE contrôlable serait la bienvenue.
Il faut impérativement préparer la retraite dans les entreprises : Trop de séniors (même cadres) n'anticipent pas assez sur leur reste à travailler et ne connaissent pas leurs droits pour un mix travail retraite. Comme l'âge , la retraite est un tabou à lever.
Du côté du gouvernement un effort doit être fait pour permettre un cumul indemnités de chomage salaire pour les cadre acceptant une rémunération plus faible que celle qu'ils avaient précedemment.
La formation professionnelle doit être pour tout le monde quelque soit l'âge. Sur le papier c'est le cas, dans la pratique, le taux de formation des séniors dans les entreprises et hors entreprises est franchement à améliorer.
A ce jour, malgré les efforts important pour devellopper le CEP , trop de séniors cadres n'ont pas assez conscience qu'il peuvent bénéficier d'un accompagnement. Ils s'isolent et perdent trop de temps.
Beaucoup n'acceptent pas le déclassement subi par leur perte d'emploi.
Souvent, ils préfèrent sauver les apparences plutôt que d'entreprendre un travail de fond qui les reconduira à l'emploi et à une nouvelle vie sociale.
Le travail des outils : CV , atelier de présentation et focus sur la formation et le CEP devraient être obligatoire.
En effet, beaucoup ont des déclics tardifs et seulement quand ils commencent à travailler ces outils.
Pour mieux organiser leur suivi et leur parcours, France Travail devra proposer un ensemble de prestations que Pôle Emploi a délégué à trop de prestataires et d'intermédiaires.
Sans ce travail de fond, trop d'argent sera dépensé pour des résultats moyens.
Actuellement, nous ne pilotons pas les parcours, nous sommes au mieux des aiguilleurs et au pire des statisiticiens. L'objectif doit rester avant tout le retour à l'emploi.
Christophe Chausson conseiller en évolution professionnelle (référent cadres seniors Paris 16ème et 17ème)